Isabelle Le Bal, élue locale et responsable littéraire, les deux passionnément. Bretonne du Finistère #Pennarbed #Quimper #Ouessant Conseillère Régionale de #Bretagne
En général en tant qu'élue je n'agis pas en signant des pétitions mais en votant. j'ai donc voté contre la décision du comité syndical du parc de transférer la gestion du Musée des Phares et Balises d'Ouessant vers Brest.
j'ai également signé une tribune libre avec mes collègues élue ou ancienne maire de Ouessant pour alerter l'opinion sur les enjeux politiques culturels et économiques , lire ci-dessous.
et d'autres insulaires ou simples citoyens ont déjà répondus à plus de 1500 en signant la pétition , signez la aussi, soyons nombreux, plus que la population de cette commune rurale insulaire, car on entend trop souvent certains élus, dire que ... Ouessant n'est pas la Bretagne, que Ouessant n'a pas beaucoup d'habitants, qu'à Brest il y a plus d'habitants et plus de touristes, bref qu'on a tord parce qu'on est numériquement inférieur... alors disons le plus nombreux...
Ouessant, lundi 20 février 2017, tribune « Phares et Balises : Non à la mort du musée d’Ouessant », signée de MMes Isabelle Le Bal (Conseillère régionale de Bretagne), Bernadette Malgorn (Conseillère municipale et métropolitaine de Brest), Michelle Malgorn (Ancienne maire de l’île d’Ouessant)
Phares et Balises : non à la mort annoncée du musée d’Ouessant
Insulaires au créneau
Originaires et très attachés à l’île d’Ouessant, nous manifestons notre profonde colère suite au transfert à marche forcée du Musée des Phares et Balises de Ouessant vers une terra incognita.
Des décisions politiques récentes [1] nous apparaissent très inquiétantes car elles manquent d’une part de transparence sur les objectifs et les moyens et d’autre part ont pour conséquence de créer une forte instabilité pour les populations concernées d’un point de vue culturel et surtout économique.
En décembre 2016, les exécutifs du département du Finistère, de la région Bretagne, et de Brest Métropole proposent à leurs assemblées de transférer la gestion du Musée des Phares et Balises de l’île d’Ouessant actuellement assurée par le Parc Naturel Régional d’Armorique au profit d’une nouvelle structure publique en voie de création[2] , sans projet affiché et sans budget prévisionnel ni en fonctionnement ni en investissement.
Bien qu’ils cachent leur copie, le but de cette manœuvre juridique des exécutifs est la réalisation à Brest d’un musée des Phares et Balises, condamnant ainsi celui de l’île d’Ouessant.
Depuis lors, plusieurs voix s’expriment pour alerter des conséquences économiques, sociales et culturelles pour la vie Ouessantine. Mais aucune écoute ne leur est accordée.
Nous dénonçons cette décision car elle est contraire aux politiques d’égalité des territoires, contraire aux objectifs culturels de la charte du Parc d’Armorique, contraire à la volonté des acteurs locaux de garder à Ouessant ce qui a été créé à Ouessant.
À l’heure où l’État et la Région Bretagne reconnaissent enfin la nécessité d’une dotation spécifique pour combler les handicaps de l’insularité, on déstabilise l’un des fleurons culturels et touristiques de l’île, Musée pourtant labellisé Musée de France consacré au patrimoine des phares, unique en France.
Ouessant, île de la façade Atlantique qui disposant d’un site exceptionnel pourvu de 5 phares, avait été choisie pour abriter dans les locaux du mythique phare du Créac’h les collections, expositions, animations muséales. L’équipement était bien géré par le Parc Naturel Régional d’Armorique et bénéfice d’une très bonne fréquentation touristique et d’une gestion financière saine. Donc il n’y aucune raison de le mettre sous la tutelle d’une nouvelle administration départementale.
Ce qui est à Ouessant peut se décider à Ouessant.
Par ailleurs si un nouveau Musée des Phares et Balises devait être créé sur le port de Brest, il est évident que nous assisterions impuissants à l’asphyxie puis à la disparition de celui d’Ouessant. Le musée est une des attractions majeures car il est situé dans un phare, entouré de phares en mer, et bénéficie d’un trésor inestimable constitué par la mémoire de gardiens de phares en activité ou en retraite qui peuvent transmettre oralement leur savoir-faire.
Brest est riche de tout un patrimoine de l’histoire maritime qui n’attend que d’être valorisé sans avoir besoin de cannibaliser une initiative typique de l’île d’Ouessant. Et d’ailleurs Brest et son pays bénéficient de l’attractivité des îles et tout particulièrement de l’image de l’île d’Ouessant.
Nos phares, sémaphores et autres signes de signalisation maritime, malgré les nouvelles techniques de navigation par satellite, restent des symboles forts auxquels les tous les Bretons sont très attachés ; vouloir détacher ces richesses patrimoniales de leur site naturel est contre nature à l’heure du tourisme durable et des droits culturels.
Créac’h résonne pour tous les marins du monde qu’ils soient marchands, plaisanciers ou sportifs.
Nous demandons solennellement de laisser le Musée des phares au Créac’h, de ne pas en faire une copie à Brest, d’y installer dans des conditions modernes de conservation et d’animations muséographiques, les autres collections de France et de donner des vrais moyens humains et financiers pour améliorer le site ouessantin.
Isabelle Le Bal, Bernadette Malgorn, Michelle Malgorn
1 Délibération du 8 décembre 2016 du comité Syndical du Parc Naturel Régional d’Armorique.
2 Projet de création d’un Groupement d’Intérêt Public finistérien en attente d’accord des collectivités partenaires.